Accueil | Editoriaux | L’horreur dans des écoles

L’horreur dans des écoles

L’actualité se télescope parfois. Mardi, deux drames ont touché des communautés scolaires. En Autriche, un jeune homme de 22 ans a ouvert le feu sur un campus, tuant une dizaine de personnes. Presque au même moment en France, un jeune de 14 ans assénait des coups de couteau à une surveillante dans un collège tranquille de l’est de l’Hexagone. La victime est décédée quelques heures plus tard. Cette violence interroge, choque, d’autant plus que ce type d’évènements devient de moins en moins rare en Europe. On pensait ces comportements, ces atroces fusillades ou ces meurtres dans des établissements scolaires cantonnés aux États-Unis, pays où les armes sont facilement accessibles. Non. Cette violence que l’on pensait éloignée nous rattrape.

Que peut dire ce type d’actes sur nos sociétés? Car personne ne semble épargné, même sur le sol européen. Quelle est la source de ces abominations qui transforment un adolescent, un jeune adulte en tueur froid et sans pitié? Nul n’a la réponse, évidemment. Toutes ces tristes histoires ont des cheminements différents. Nos sociétés paraissent malades, touchées par un mal que personne ne semble comprendre. Problèmes psychologiques non décelés, changement de perception de la réalité après avoir été abreuvé par des images violentes, haine de la société, haine des autres? Comment briser ce cercle infernal? Car d’autres drames auront lieu, c’est malheureusement certain.

Alors que l’enquête ne fait que débuter en Autriche pour comprendre la tuerie inimaginable de Graz, le gouvernement français a décidé de réagir vite et d’interdire la vente de tous les couteaux à des mineurs. Une interdiction qui s’étendra aussi aux sites internet. Le président français s’est dit également prêt à interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans si l’Union européenne ne le fait pas. La mise en place de portiques détectant les métaux à l’entrée des établissements a aussi été évoquée. Oui, nous en sommes là.

Tous les pays européens ont maintenant des procédures drastiques en cas d’intrusion dans les établissements scolaires.  Est-ce que nous devrons aller plus loin? Toujours plus loin?

OSZAR »