Ce traitement est principalement utilisé pour soigner les hépatites B et C, mais aussi les syndromes myéloprolifératifs rares.
Face à la pénurie mondiale de Pegasys, comment se porte le Luxembourg? Dans une réponse au député Sven Clément, la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, a récemment apporté des éclaircissements concernant la disponibilité du médicament Pegasys au Grand-Duché ainsi que les mesures prises pour garantir l’accès aux traitements. Pour rappel, ce médicament est utilisé pour traiter les hépatites B et C, mais aussi les syndromes myéloprolifératifs rares.
Le Luxembourg, tout comme ses voisins allemands et français, subit aujourd’hui les effets de cette pénurie mondiale. Face à cette tension d’approvisionnement, la Division de la pharmacie et des médicaments (DPM) de la Direction de la Santé a pris des mesures concrètes pour assurer la continuité des traitements. Une circulaire a été émise le 5 septembre 2024, encadrant l’utilisation de Pegasys, la limitant aux cas sans alternative thérapeutique et priorisant les patients les plus vulnérables. La DPM a également maintenu une coordination avec le fabricant et les parties prenantes nationales pour optimiser la gestion des stocks. Pour pallier cette indisponibilité, les hôpitaux luxembourgeois ont été autorisés à s’approvisionner auprès d’autres États membres de l’Union européenne.
Pour prévenir de futures pénuries, le gouvernement prépare l’introduction d’une plateforme nationale de surveillance des indisponibilités. Cette plateforme vise à renforcer la gestion proactive des pénuries et à améliorer la transparence. Elle sera connectée à la European Shortages Monitoring Platform (ESMP) de l’Agence européenne des médicaments. Pour les patients atteints de maladies rares ou génétiques, l’accès aux médicaments nécessaires, reste garanti.