[Natation] Une bonne entrée en matière

CHAMPIONNATS D’EUROPE U23 À SAMORIN Les quatre nageurs luxembourgeois engagés dans la compétition étaient sur le pont, jeudi matin.

Ils sont quatre à défendre les couleurs luxembourgeoises à l’occasion de la deuxième édition des championnats d’Europe U23. Une nouvelle compétition créée en 2023 qui, depuis, a vu son niveau considérablement s’élever.

C’est pour cette raison que les nageurs grand-ducaux ne pourront pas normalement avoir l’occasion de nager deux fois. Pour la plupart, chaque course est donc un one shot pour tenter d’aller le plus vite possible.

Seul rescapé de la première édition, il y a deux ans à Dublin, Ralph Daleiden prend ce rendez-vous comme une bonne préparation pour les Mondiaux de Singapour, qui pointent rapidement le bout de leur nez.

Aligné jeudi pour son entrée en lice sur le 200 m nage libre, le détenteur du record national, qui vient de l’améliorer pour l’établir désormais à 1’48“67, n’est pas allé aussi vite jeudi matin dans le bassin extérieur slovaque.

Dans la fournaise de Samorin, le nageur olympique se classe 15^e en 1’49“54. Un bon temps, même si un départ un peu trop rapide lui a certainement coûté quelques dixièmes.

Un temps toutefois en deçà des attentes du nageur, qui espérait avoir l’occasion de nager deux fois sur la distance : «Il faudra nager 1’48“ dès le matin», avait-il prédit.

Effectivement, avec son record national, il passait en finale. Le dernier qualifié a nagé en 1’48“86. Un brin rageant. Mais pour Daleiden, le gros objectif de la saison n’est que le mois prochain. On le retrouvera aujourd’hui sur 50 m nage libre avant d’achever sa compétition, demain, sur le 100 m nage libre.

Kemp, sur sa lancée des JPEE

C’est également jeudi que débutait Finn Kemp. Avec pas moins de quatre courses à son programme, c’est lui qui va le plus s’employer. Et ça a plutôt très bien démarré pour le jeune homme, engagé sur le 50 m brasse.

Sur une distance qui n’est clairement pas celle sur laquelle il est le plus à l’aise, l’ancien nageur d’ASU a pulvérisé son record personnel, le faisant passer de 28“80, aux derniers JPEE en Andorre, à 28“52, ce qui lui permet de prendre une très belle 19^eplace : «Je suis content du 28“5, ça confirme que je suis en forme. Mes coulées sont très bonnes. J’ai une nage du 50 comme celle du 100 ou du 200, ça augure de bonnes choses pour la suite.»

Il se présentera aujourd’hui en pleine confiance à l’occasion du 200 m brasse, distance sur laquelle il tentera d’aller chercher son billet pour Singapour. Pour ce faire, il lui faudra pulvériser son temps en Andorre (2’15“60), puisque le minimum est fixé à 2’14“88. Bien sûr, le défi est de taille. Mais Finn Kemp a retrouvé toutes ses sensations, alors pourquoi ne pas y croire!

Dans la même série que lui, on retrouvait Joao Carneiro. Tout juste revenu de ses examens au Portugal, celui qui est, pour l’heure, qualifié pour Singapour grâce à un meilleur chrono que Finn Kemp a terminé sur les talons de son jeune compatriote avec un chrono de 28“58, son troisième meilleur en carrière : «Je suis vraiment content de nager ce chrono. C’est mon meilleur temps le matin. C’est vrai que je m’étais mis en tête la qualif pour les Monde, le 28“2 mais il fallait la course parfaite. C’est cool, c’est un bon début de compète», souligne-t-il. Il sera engagé aujourd’hui sur le 200 m pap.

De son côté, Stanislas Chausson découvrait le très haut niveau. Le costaud papillonneur s’était fixé un objectif à l’occasion de son entrée en lice sur le 100 m pap : «J’espère nager un 54 bas. Si je fais ça, je serai déjà très satisfait.»

Le Differdangeois, revenu au premier plan cette année après des mois de galère à cause d’un dos en vrac, avouait éprouver des difficultés depuis son retour sur le 100 m : «Avant, c’était ma meilleure nage, mais je n’ai pas encore retrouvé mon niveau sur cette épreuve», confiait-il avant le début de la compétition.

Quatrième de sa série en 55“19, il signe son quatrième meilleur chrono en carrière et son season best. Encourageant avant la course qu’il attend : «le 50 m pap, demain.»

On l’aura compris, les nageurs luxembourgeois se sont globalement bien défendus. Mention spéciale à Finn Kemp, qui, depuis les JPEE, semble littéralement marcher sur l’eau. De quoi laisser espérer de belles choses aujourd’hui, dans le bassin extérieur de Samorin.